J’ai été invitée sur France 2 pour participer en direct à l’émission « Je t’aime etc. » de Daphné Burki, le 10 octobre 2019.
C’était une émission spéciale sur les violences sexuelles. Je suis venue témoigner de mon parcours personnel de reconstruction et de résilience après un viol.
Daphné Burki m’a proposé de clôturer l’émission en transmettant un message à toutes les personnes qui vivent ou qui ont vécu des violences sexuelles.
J’ai été honorée de pouvoir transmettre mon message d’espoir à tous les Résilient.e.s, que je vous invite à découvrir en vidéo :
Je vous invite à regarder cette très belle émission dans son intégralité ici :
Je suis heureuse de vous partager ma déclaration en version écrite, dans sa version intégrale, à (re)découvrir :
La déclaration d’Anya
« Après avoir subi des violences sexuelles, on est face à de nombreuses peurs. On pense être seule et que personne ne peut nous comprendre. Je l’ai moi-même pensé pendant de trop nombreuses années. Se sentir seule ne veut pas dire que nous le sommes. Il est possible de se faire aider et accompagner sur son chemin de reconstruction. Accepter la main que l’on m’a tendue il y a quelques années a complètement transformé ma vie.
Vous n’êtes pas responsable de ce qui vous est arrivé. Le coupable, c’est le violeur, il n’avait pas le droit, c’est la loi. C’est donc à lui de que revient le poids de la culpabilité que vous avez trop longtemps porté, ce n’est pas à la victime de se justifier des actes subis et qu’elle n’a pas commis. Aujourd’hui, je vous invite à lui rendre cette honte et cette culpabilité, ce n’est plus à vous de porter plus longtemps ce fardeau.
C’est en inversant enfin les rôles que j’ai pu libérer ma parole enfouie, me réapproprier mon histoire et surmonter mon passé. Notre parole compte tellement ! Et en la libérant, on se libère également soi-même.
Je vous transmets ce que mon parcours de résilience m’a appris pendant ces 25 dernières années. J’aurai aimé savoir cela quand j’avais 15 ans, j’aurai gagné des années dans mon parcours. Une épreuve traumatique quelle qu’elle soit, tel qu’un viol, ne nous définit pas et ne conditionne pas le reste de notre vie. Il s’agit d’un chapitre du livre de notre vie. S’il est vrai que l’on ne peut pas changer son passé, par contre, il est possible d’agir dans son présent pour changer son avenir. La suite de votre histoire n’est pas écrite d’avance, car c’est vous et vous seule qui l’écrivez.
Cette épreuve que j’ai subie et que je n’ai pas choisie, j’ai décidé de choisir ce que je veux en faire et de lui en donner un sens. Je souhaite vous transmettre ce message d’espoir qu’il est possible de se reconstruire après des violences sexuelles et vivre une nouvelle vie qui soit heureuse, libre et épanouie. Il en faut du courage pour montrer ses failles et demander de l’aide ! C’est le premier pas qui est fondateur et qui est le plus difficile, mais cela en vaut tellement la peine ! Et un jour, pas après pas, étape après étape, lorsque l’on avance sur son parcours de résilience, on remarque que nos blessures en cicatrisant deviennent nos plus grandes forces. C’est de cette épreuve que je tire toute ma force intérieure, qui me permet à mon tour d’aider les personnes qui passent par-là, leur apprendre qu’il est possible pour eux aussi de renaître de leurs cendres et d’appliquer de l’or sur leurs cicatrices. »
Angélique
novembre 10, 2021Bonsoir,
Voilà, après + de 20 ans d’angoisses, de crise de nerfs, je ne peux plus me mentir à moi même.
J’ai été violé par mon beau père de mon enfance ( selon les dires d’une enquête sociale) jusqu’à mes 15 ans. J’ai essayé de mettre ça de côté pour protéger mon frère et ma petite soeur mais aujourd’hui, ayant des somatisations importantes ( maux de ventre, règles irrégulières, nausées, spasmes musculaires avec des problèmes de sommeil important, impossibilité de tenir des relations amicales ou une relation amoureuse, je ne peux plus ” Cacher ça ” . J’ai besoin de surmonter cette épreuve afin de pouvoir reprendre le contrôle de ma vie. C’est pourquoi je décide de franchir cette étape de venir vous raconter mon histoire. Après réflexions, je me dis que le groupe de parole pourrait être une solution pour y trouver un soutien, une bienveillance.
Merci de m’avoir Lu
Angélique
Anya
novembre 19, 2021Bonjour Angélique,
Merci pour votre message. Vous êtes la bienvenue dans mes cercles de parole. J’en propose régulièrement le week-end. Pour voir les prochaines dates et vous inscrire, voici le lien : http://anyatsai.com/evenements/
Au plaisir de vous y accueillir !